Skip to content

Endométriose et
Ostéopathie Kinésithérapie

L’endométriose est parfois associée à des dysfonctions ostéomyofasciales pouvant être à l’origine de douleurs qui peuvent persister malgré une prise en charge médicale ou chirurgicale adaptée. Ces douleurs peuvent néanmoins bénéficier d’une prise en charge par l’ostéopathie.

Présentation de l'ostéopathie

L’ostéopathie est une thérapeutique manuelle dont l’objectif est d’entretenir ou de restaurer la mobilité des différentes structures de l’organisme afin de lui permettre un fonctionnement optimal.

La démarche de l’ostéopathie est fondée sur la prise en compte de l’existence d’interrelations entre les différents systèmes du corps (squelettique, musculaire, viscéral, nerveux).

Les organes et tissus sont en relation proche ou lointaine par des liens mécaniques (articulations, insertions musculaires ou ligamentaires), neurologiques (nerfs, moelle épinière, cerveau) et vasculaires.

L’endométriose dans le cadre de l’ostéopathie

Le tissu endométrial, sous l’influence hormonale, se modifie lors des cycles menstruels : il se développe en période d’ovulation et saigne lors des règles.

Ce mécanisme entraîne un phénomène inflammatoire, l’apparition de lésions irréversibles tels qu’adhérences et nodules dont le traitement sera chirurgical en fonction du degré d’atteinte, mais aussi de réactions tissulaires réversibles de ces mêmes tissus et des régions avoisinantes, lesquelles peuvent être prise en charge par l’ostéopathie.

L’endométriose se situant classiquement au niveau de la zone abdomino-pelvienne (péritoine pelvien, vessie, ovaire, tube digestif), c’est à ce niveau que siégeront les réactions tissulaires réversibles :

  • Des hypertonies pelvi-périnéales : sorte de contractions permanentes involontaires d’un ou plusieurs muscles pouvant être à l’origine de certaines dyspareunies et des pesanteurs pelviennes.
  • Une altération des propriétés de viscoélasticité des systèmes d’attaches et de soutien des organes abdomino-pelviens.

Les ligaments et fascias perdant souplesse et capacité de déformation, les organes qui leur sont liés perdront leur relative mobilité, ce qui pourra influer sur leur fonctionnement.

 Le mode d’expression dépendra du lieu de l’atteinte :

  • colon : troubles digestifs, constipation…
  • utérus : dyspareunies profondes, dysménorrhée (douleurs de règles)…
  • vessie : douleurs vésicales, syndrome urétrale, cystites interstitielles…

L’ensemble de ces modifications tissulaires peut également entraîner des perturbations ostéoarticulaires.

En effet, l’augmentation des contraintes exercées par ces tissus (ligaments, fascias, muscles) sur leurs lieux d’insertion (bassin, vertèbres) peut perturber les mobilités articulaires. Cela s’exprimera par des douleurs lombaires, sacrées, coccygiennes, sciatalgies chroniques…

Déroulement d’une séance

Après un interrogatoire détaillé retraçant toute l’histoire gynécologique de la patiente, une analyse précise de son tableau douloureux sera réalisée, avec une description précise de chacune de ses douleurs, date d’apparition, circonstances de survenue, horaires, recherche d’un éventuel traumatisme associé (chute, accouchement traumatique, chirurgie).

L’ostéopathe procédera à un examen clinique, à la recherche des pertes de mobilité ostéoarticulaire et des modifications tissulaires (hypertonie, modification de visco-élasticité).

Un examen gynécologique devra être effectué afin d’investiguer la région du petit bassin. Il ne pourra être effectué que par un praticien habilité : kinésithérapeute-ostéopathe, sage femme-ostéopathe, médecin ostéopathe.

 

Une fois le diagnostic posé, le travail ostéopathique pourra commencer.

Il comprendra le plus souvent un travail viscéral, un travail pelvien et des manipulations ostéoarticulaires.

Quand consulter un ostéopathe pour son endométriose ?

Il peut être intéressant de consulter un ostéopathe dans différents cas :

  • Pour une endométriose superficielle où le traitement chirurgical n’est pas proposé ou n’est pas efficace, lorsque certaines douleurs persistent malgré l’instauration d’un traitement hormonal adapté.
  • En pré-opératoire, notamment dans les cas d’hypersensibilité pelvienne afin d’améliorer l’état tissulaire local, ce qui permettra de réduire les douleurs post-chirurgicales.
  • En post-chirurgical : 3 mois après la chirurgie, si certaines douleurs ou dysfonctions persistent, une prise en charge sera indiquée pour assouplir les cicatrices, restaurer l’état de tension myofascial viscéral et pelvi périnéale et les mobilités articulaires.

Dernière mise à jour le Fév 3, 2021 @ 11:59